Bibliothèque des projets du CNES

24 Avril 2024

Plato

PLATO est une mission du programme “Cosmic Vision 2015-2025” de l’Agence Spatiale Europénne (ESA). Son objectif ? Détecter des milliers de systèmes exoplanétaires au sein de notre galaxie par la méthode des transits.

La mission PLATO (pour PLAnetary Transits and Oscillations of stars) est une mission de classe M3 (Moyenne) du programme “Cosmic Vision 2015-2025” de l’Agence Spatiale Europénne (ESA), officiellement sélectionnée le 19 février 2014. Elle ) s'inscrit dans la lignée de trois missions spatiales précurseurs : COROT, mission française avec des contributions européennes, Kepler et TESS, missions américaines, et la mission CHEOPS de l'ESA cofinancée par l'agence spatiale suisse.

 PLATO tentera de répondre à 3 questions fondamentales:
1. Comment se forment et évoluent des planètes et les systèmes planétaires
2. Notre système solaire est-il unique ou existe-t-il d'autres systèmes planétaires identiques au notre
3. Dans ces systèmes planétaires, existe-t-il des planètes potentiellement habitables

Pour ce faire, PLATO détectera des milliers de systèmes exoplanétaires au sein de notre galaxie en permettant de déterminer l'ensemble des propriétés de masse et orbitales des exoplanètes découvertes, de l'étoile ainsi que l'âge des exosystème dont elles font partie. Le programme se reposera sur 3 piliers:

  

Le satellite PLATO observera de manière ininterrompue un immense champ de la voûte céleste de chaque hémisphère. La durée d'observation sur chaque hémisphère sera de 2 ans, permettant de détecter des planètes dont la durée de révolution autour de leur étoile couvre la durée des révolution  es planètes telluriques de notre système solaire, voire une peu plus (Mars orbite autour du Soleil en 22 mois et demi environ).

Le satellite PLATO embarque un module charge utile (PLM pour PayLoad Module) constitué de 24 télescopes travaillant en lumière visible, offrant un champ de vision combiné extrêmement large couvrant une surface totale du ciel d'environ 2232 degrés carrés, soit environ 5% du ciel ».  À titre de comparaison, la pleine Lune observée depuis la Terre ne couvre qu’environ 0,2 degré carré du ciel. A cela s'ajoutent 2 télescopes spécifiques supplémentaires qui seront utilisés pour le pointage fin du satellite et pour l'identification de cibles qui conviendraient pour une caractérisation ultérieure plus détaillée, en particulier la composition de leur éventuelle atmosphère par d'autres télescopes spatiaux, le JSWT ( par exemple ou un peu plus tard la future mission dédiée ARIEL de l'ESA).

PLATO  devrait être lancé par une fusée Ariane 62 depuis Kourou en décembre 2026 vers le second point de Lagrange (L2). Ce point L2 se situe à 1,5 million de kilomètres de la Terre, à l’opposé du Soleil. 

28 États et environ 300 instituts participent au consortium PLATO, de responsabilité allemande. La France fait partie des 4 principaux contributeurs avec l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne. Le CNES porte la responsabilité de la contribution française et pilote les travaux de 9 laboratoires du CNRS et du CEA.